Depeche Mode

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Oh, que tout ça avait mal commencé! / Pablo Chimienti

Pas pour les organisateurs, bien sûr, qui avait vendu en quelques heures à peine tous les tickets pour ce premier concert de la nouvelle tournée «universelle» du groupe de Dave Gahan, Martin L. Gore et Andrew Fletcher, mais pour la presse qui s’est sentie quelque peu ligotée et bâillonnée par des accréditations validées au compte-goutes et une interdiction absolue de sortir une quelconque image du concert de mercredi, qu’elle soit photographique ou filmée. Pas vraiment de quoi nous mettre dans les meilleures dispositions pour dire du bien de la soirée.
Et pourtant, question d’honnêteté, nous voici bien obligé à reconnaitre l’évidence. Depeche Mode, de retour au Grand-Duché après plus de deux décennies d’absence a bien réussi son pari.
Au début, pourtant les musiciens semblaient vouloir se contenter du service minimum: des chansons bien jouées, bien chantées mais sans plus. Le groupe semblait s’appuyer avant tout sur les effets visuels (3 écrans géants diffusaient vidéos conceptuelles en relation avec les chansons -un vieillard et un gamin pour In chains, des images de guerre pour Come back et même une séquence érotico-lesbienne ultra kitsch pendant Strangelove- ou les images de la scène retravaillées par ordinateur pour leur donner un aspect électro) et sur les effets sonores des synthétiseurs. Pendant 20 minutes le public s’est même s’ennuyé un peu, ceci malgré la chanson Wrong, le premier single de leur dernier album Sounds of the Universe en deuxième place de la play-list. Ce n’est que Walking in my shoes, qui sortira le groupe et le public de leurs torpeurs.

Un concert tout en crescendo

Tel un diesel au démarrage, Gahan et consorts vont proposer au public de la Rockhal un concert tout en crescendo qui reprend nouvelles chansons et vieux tubes, moments très électro, d’autres plus rock et quelques beaux slows. It’s No Good, A Question Of Time, Playing The Angel, Fly on the windscreen, Jezebel,A Question Of Lust… en tout le groupe va jouer 23 morceaux pendant plus de deux heures. Et si le groupe ne fait participer que trop rarement le public au show -on les aurait cru un bon moment en pleine séquence studio ou, à la limite, dans un froid plateau de télévision-, il se laisse tout de même surpasser, avec plaisir, par les fans pendant Enjoy the Silence et Personal Jesus, deux de leur tubes historiques repris en chœur par toute la salle.
Après deux rappels, et deux heures de concert, tout se termine en douceur sur le très beau slow Waiting in the night qui laisse repartir le public heureux et apaisé.
Seul regret, l’absence dans ce beau tour de chant de leur hit planétaire Just Can’t Get Enough, qui les a révélé à la face de la planète rock en 1981. Mais la soirée était belle quand-même, alors, ne nous plaignons pas trop!