/ Défilés parisiens: galons précieux, drapés antiques et robes à traîne
Le créateur Christophe Decarnin avait déjà dans le passé proposé des débardeurs troués accompagnés de vestes précieuses. Cette fois, ce sont ses jeans qui prennent une allure trash: déchirés, délavés, maculés de nuages blancs comme s’ils avaient subi les assauts d’éponges imbibées de javel. Mais ces „slims“ déglingués sont brodés de croix en strass et se marient à des vestes d’officier richement brodées de paillettes, de clous, de strass, de brandebourgs d’argent. Ils se portent juchées sur des sandales tout aussi précieuses.
La ligne d’épaules nettement élargie des vestes contribue à donner encore plus d’assurance à ces séductrices très sexy et sûres d’elles en jupe droite noire et cloutée, ou en micro-robe moulante, drapée au plus près du corps comme un bandage dévoilant des résilles de strass. De petites robes tutu à ceintures cloutées, d’autres asymétriques –courtes devant et à traîne– signent une sensualité à peine plus sage. Chez Nina Ricci, Olivier Theyskens a lui aussi opté pour cette asymétrie qu’il décline sur l’ensemble de sa collection, cohorte de fines silhouettes à longues traînes, qui vacillent sur leurs escarpins, envelopppées de mousseline aux couleurs unies neutres ou aux imprimés fanés. „J’ai eu envie de travailler autour de quelques règles assez strictes que je pouvais imposer comme un look“, a-t-il expliqué à propos de ces variations sur la robe à traîne, censées séduire les jeunes filles de 2009. „J’aimais bien l’idée du court devant, long dans le dos, et après, montrer comment on peut, à partir de ce départ assez réglementé, créer une diversité, montrer comment, du canevas le plus simpliste, on peut apporter petit à petit, de la couleur, de la légèreté, de la féminité“, a-t-il ajouté. La styliste Anne Valérie Hash a gagné l’audacieux pari de mêler dans une même collection Grèce antique et design: „le design pour les lignes pures et la Grèce antique pour les drapés“, a-t-elle expliqué. Résultat: un vestiaire d’une grâce très féminine, en robes de jersey drapées sur une épaule, des décolletés dans le dos dévoilant une mousseline chair, des alignements de tout petits boutons dessinant les épaules, des micro-vestes gansées trouées de hublots sur les épaules. La collection se décline en nuances unies très douces ou en couleurs vives fondues. La créatrice a voulu „de la légèreté, de la fluidité, des torsions“, et a utilisé avec le jersey une matière qui lui est peu familière. On retrouve son goût pour les emprunts au vestiaire masculin, notamment dans une combinaison-costume blanche ou un dos-nu ressemblant à une veste d’homme portée devant-derrière. Un raffinement similaire marque la collection de Rajesh Pratap Singh. Originaire du Rajasthan, ce créateur indien a créé sa marque en 1997 après avoir obtenu un diplôme de mode en Inde et avait défilé pour la première fois à Paris en février dernier.
Comme la saison passée, il signe une collection d’une élégance épurée, avec de courtes robes-chemises en superpositions, des jeux de nervures et de plis sur des robes moulantes, des pantalons amples à taille haute, des blouses transparentes. Les nuances de rouge, corail, abricot, rose, côtoient des blanc, noir, gris, un bleu profond. Les défilés se poursuivent lundi avec notamment la présentation des collections Christian Dior, Vivienne Westwood et Yohji Yamamoto.
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