„City Island“: le lourd secret de famille porté par Andy Garcia

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Les secrets de famille se sont invités vendredi au festival du cinéma américain de Deauville avec un film de Raymond de Felitta "City Island" qui raconte comment un gardien de prison découvre parmi les détenus un fils qu'il n'a pas reconnu.

La famille Rizzo habite City Island, une petite île du Bronx peuplée de banlieusards qui travaillent souvent dans le centre de New-York. Le père, Vince Rizzo, incarné par Andy Garcia, est l’agent pénitentiaire numéro 426 de la prison du Bronx mais il rêve secrètement de devenir acteur. Ce n’est toutefois pas „le pire de (ses) secrets“: il est aussi le père d’un fils qu’il a eu dans sa jeunesse avec une prostituée alcoolique et qu’il n’a pas reconnu. Sa vie bascule lorsqu’il découvre parmi les nouveaux détenus ce fils caché de 24 ans, Tony Nardella (Steven Strait), emprisonné pour divers vols et trafics de drogue.
Vince Rizzo parvient à extirper ce fils de la prison mais l’arrivée surprenante de ce dernier au foyer fait exploser l’univers intime de chaque membre de la famille aussi bien de son épouse incarnée par Julianna Margulies que de son fils légitime (Ezra Miller) et de sa fille (Dominik Garcia-Lorido). Avec ce film présenté en avant-première et qui sortira au premier trimestre 2010 sur les écrans français Raymond de Felitta a voulu mettre l’accent sur „les passés douloureux“ qui hantent les familles et qui hypothèquent souvent le présent et l’avenir. „Le seul moyen de grandir est d’accepter ce qu’on a été dans le passé“, explique le réalisateur en évoquant la difficulté à surmonter un sentiment de „honte“ face à la perspective de devoir assumer pleinement le passé.
Le film doit beaucoup à Andy Garcia auquel le festival a rendu hommage et dont c’était la première collaboration avec Raymond de Felitta. „Nous partageons avec Raymond une fibre commune envers la vie, la musique et le cinéma et lorsqu’il m’a apporté le scénario de ce film j’ai aussitôt été séduit“, assure le comédien d’origine cubaine. Après un premier week-end éclairé par Meryl Streep et un début de semaine un peu pâle, le festival devrait retrouver des couleurs samedi avec la venue d’Harrison Ford, l’incarnation d’Indiana Jones. Quant à la compétition qui oppose onze longs métrages, elle a commencé lundi avec Cold souls, un film de Sophie Barthes qui raconte l’histoire d’un acteur en pleine crise existentielle, et s’achèvera dimanche avec la remise du Grand prix par le jury présidé par Jean-Pierre Jeunet („Le fabuleux destin d’Amélie Poulain“.