Carla Bruni-Sarkozy sort son 3e album en femme \“indépendante\“

 Dans un entretien diffusé mercredi sur France Inter, la première dame de France lève un coin de voile sur sa nouvelle vie depuis son union en février avec Nicolas Sarkozy, auprès duquel elle estime ne jouer aucun rôle politique. „C’est un métier comme un autre, c’est un métier honnête et j’espère que ça ne dérangera pas les Français que je garde un métier. On est en 2008, bien souvent les femmes, même en se mariant, et même avec quelqu’un qui a des fonctions aussi importantes que celles de mon mari, gardent leur métier“, fait-elle remarquer. Elle raconte en avoir parlé avec l’épouse de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, Cherie, qui a continué d’exercer son métier d’avocate pendant que son mari était à Downing Street.
„On s’imagine, qu’on soit chanteuse ou avocate, qu’à partir du moment où on épouse le chef de l’Etat on doit abandonner son métier. C’est une chose à laquelle je n’adhère pas en tant que femme. Pas en tant que femme de chef de l’Etat, en tant que femme tout court, en tant que femme indépendante qui vit en 2008“, ajoute l’ancien mannequin âgé de 40 ans. „Mon métier est le sens de ma vie et j’y tiens beaucoup“, ajoute-t-elle.
Le troisième album de Carla Bruni, „Comme si de rien n’était“, sort vendredi prochain en France, en Belgique, en Suisse, en Espagne, en Allemagne et en Italie. Sur la pochette, la première dame apparaît au loin tandis qu’elle marche le long d’un lac bordé d’arbres vêtue d’un tailleur-pantalon noir. Les textes ont été écrits „un peu avant, un peu pendant, un peu après“ sa rencontre avec le chef de l’Etat, à l’automne dernier, a-t-elle précisé. On y trouve des chansons intitulées „Tu es ma came“, „Déranger les pierres“ ou encore „La possibilité d’une île“, en référence au roman de Michel Houellebecq.

„LES GENS SONT LIBRES DE NE PAS ACHETER L’ALBUM“ Tous les bénéfices des ventes de cet album iront à la Fondation de France, qui redistribuera l’argent en fonction des urgences, indique aussi la chanteuse, qui ne donnera pas de concert public tant que son mari sera à l’Elysée. Carla Bruni-Sarkozy dit comprendre que certains choisissent d’acheter ou non son disque en fonction de leurs affinités avec son mari.
„Les gens sont libres de ne pas l’acheter et de ne pas l’écouter. Si les gens l’aiment, c’est ça qui compte pour moi“, dit-elle, affirmant „comprendre toutes les réactions“. Carla Bruni-Sarkozy, qui a accompagné son mari à l’étranger pour des visites d’Etat mais rarement lors de déplacements en France – ils ont visité ensemble fin mai le marché au gros de Rungis – estime ne jouer aucun rôle politique. „Je ne joue aucun rôle politique. Néanmoins, tout ce que fait mon mari ou tout ce que je fais auprès de lui est pris dans un sens politique donc je joue malgré moi un rôle dans la politique, en tout cas dans l’image politique de ce pays“, dit la chanteuse, qui affirmait le mois dernier dans Libération avoir des „réflexes épidermiques de gauche“. Côté musique, la chanteuse se revendique de Bob Dylan et de Billie Holiday. Son mari est plus connu pour aimer Mireille Mathieu, Enrico Macias ou Chimène Badi. „Il aime aussi Georges Brassens, Jacques Brel et Barbara, mais c’est ça évidemment ce n’est pas quelque chose qu’on sait de lui“, affirme son épouse. Née en Italie, Carla Bruni à récemment acquis la nationalité française.