Le journal britannique The Times a rapporté cette semaine qu’un document retrouvé dans les archives de l’Institut allemand des études orientales montre qu’au début du XXe siècle, le célèbre archéologue allemand Ludwig Borchardt avait trompé un responsable égyptien pour que ce dernier le laisse ramener le buste en Allemagne.
M. Borchardt avait enveloppé le buste, vieux de 3.400 ans, et l’avait placé dans une chambre faiblement éclairée pour faire croire à l’inspecteur qu’il s’agissait d’une découverte sans grand intérêt.
Le document, un compte–rendu du secrétaire de la Compagnie orientale allemande sur une réunion entre Borchardt et les autorités égyptiennes en 1913, indique aussi que l’archéologue avait soumis une photo peu flatteuse du buste et l’avait décrite comme faite en gypse alors qu’elle l’était en fait en calcaire. „Après avoir lu cet article, j’ai immédiatement envoyé une lettre à l’Institut allemand des études orientales pour demander une copie du document“, a dit à l’AFP Zahi Hawass. „S’il est authentique, nous ferons tout notre possible auprès du gouvernement allemand pour ramener la statue“, a-t-il ajouté.
Début 2007, Le Caire s’était violemment offusqué d’un refus de l’Altes Museum de Berlin, où le buste de 48 cm est exposé, de le prêter pour trois mois dans le cadre d’expositions temporaires au Caire.
Accusant l’Allemagne d’avoir acquis illégalement le buste de l’épouse du pharaon Akhenaton, M. Hawass avait menacé de refuser de prêter des pièces archéologiques à des institutions allemandes. Son homologue allemand, Hermann Parzinger, avait alors indiqué qu’une étude scientifique était en cours pour voir si le buste était assez solide pour voyager.
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