Au coeur de la culture de la terreur

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„Bash“, la pièce de Neil LaBute, est un véritable choc, mais nullement une déception. Comme promis dans le préface, l’auteur nous prouve à travers trois courtes histoires, que beaucoup de violence se cache dans un ensemble de causes et d’effets plutôt que catégoriquement dans la simple brutalité et la folie. Cela semble très certainement compliqué,...

Les quatre personnages mis en scène sont des personnes normales. Elles ne sont pas plus brutales ou folles que la moyenne de toutes les personnes en général. Et pourtant on voit, au fur et à mesure que les histoires s’approfondissent, que des personnes tout à fait normales, peuvent elles aussi, dévier du droit chemin. Le rideau s’ouvre sur une femme quelque peu timide et très émotive. Et comme les trois prochains personnages, elle souhaite partager une histoire avec le public. Son histoire à elle, décrit sa relation amoureuse avec son professeur lorsqu’elle avait 13 ans. Cette histoire finit par le meurtre de son enfant caché, qu’elle aura plus tard avec ce même professeur.
La deuxième histoire est celle d’un couple de jeunes étudiants voulant passer un weekend à New York pour faire la fête. Malheureusement ce weekend se transforme en massacre lorsque le petit ami et deux de ses copains frappent à mort un homme homosexuel dans un parc new yorkais. Puis finalement la dernière de ces histoires est celle d’un homme, travaillant dans le secteur de la finance, qui finira par laisser suffoquer son nouveau né à cause d’un malentendu entre lui et un collègue de bureau.
Ce qui, au cours de cette pièce, devient très clair, est le fait que ce ne sont pas vraiment ces histoires qui sont importantes, mais plutôt les conséquences qu’elles entraînent et le message qu’elles diffusent. C’est exactement cela qui fait de „bash“ une pièce choquante et troublante. Bien qu’on ne voie aucune violence tel qu’elle existe dans tous les films hollywoodiens, on ressent pourtant un certain malaise tout au long de la pièce.

Des monstres diabolisés

Neil LaBute et l’adaptation de Marion Poppenborg, arrivent avec rien que des mots à faire ressortir toutes les émotions de ces histoires. L’ambiance créée par le jeu très subtile des acteurs, permet au spectateur de se sentir tel un confident écoutant des histoires horribles en n’ayant ni le droit ni la possibilité d’y changer quoi que ce soit. Et c’est exactement là que se trouve le brillant de cette pièce car les victimes dans ces histoires, présentées sur scène n’avaient elles non plus pas la possibilité de changer leur destin tragique. Bien sûr il ne faut pas s’attendre à voir une pièce gaie qui fera rire, car elle fait tout le contraire. Mais il faut souligner que l’auteur tient toutes ses promesses. Il arrive véritablement à nous prouver qu’à l’intérieur de chaque être humain sommeille un monstre qui n’attend que le bon moment et les bonnes circonstances pour montrer son vrai visage. Tel est le drame de ces quatres personnages, car eux semblent avoir inévitablement été choisi par le destin.

„Bash“
TOL

Les 13, 14, 19, 21, 22, 23 et
30 janvier à 20.30 h
Les 5 et 6 février à 20.30 h
Les 10 et 17 janvier et le
7 février à 17.30 h
143, route de Thionville
Tél.: (+352) 49 31 66

 

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