Politique culturelleSoutenir, accompagner, promouvoir: l’association Kultur|lx se dévoile

Politique culturelle / Soutenir, accompagner, promouvoir: l’association Kultur|lx se dévoile
Valérie Quilez est en charge du volet international de Kultur|lx Photo: Editpress/Hervé Montaigu

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L’intégration de Reading Luxembourg et de music:LX au sein de Kultur|lx ayant été consumée, les deux responsables de l’Arts Council luxembourgeois ont résumé, lors d’un point presse, leurs démarches lors des mois précédents tout en présentant des premiers pas concrets.

Ceux qui s’attendaient à ce que les noms des coordinateurs des volets spectacle vivant, littérature et édition et arts visuels soient annoncés devront faire preuve de patience: lors de cette première mise au point avec la presse, il s’agissait avant tout de présenter Kultur|lx comme vecteur de soutien, de promotion et d’accompagnement de la carrière d’artistes – et de faire réaliser, comme l’indiquait la ministre de la Culture Sam Tanson („déi gréng“), qu’après tant d’années qu’on en parlait avec enthousiasme ou méfiance, le fameux Arts Council prend enfin des formes de plus en plus concrètes.

Comme l’a souligné Sam Tanson, le projet de loi a été adopté vendredi dernier et, comme cela est prévu depuis la fondation de l’asbl de préfiguration en juillet 2020, il s’agit de faire de Kultur|lx un établissement public, un tel établissement assurant à la structure une indépendance plus grande là où elle aurait été moindre si l’on avait décidé de l’intégrer dans une administration. Couvrant six disciplines – architecture, design et métiers d’art; les arts visuels; les arts numériques; littérature et édition; la musique; le spectacle vivant –, l’accent est mis sur la multidisciplinarité, raison pour laquelle Diane Tobes et Valérie Quilez ont repensé les différentes aides non pas en fonction de leurs disciplines, mais en fonction de considérations plus globales comme leur efficacité en matière de diffusion, de promotion ou de développement de carrière.

 Photo: Editpress/Hervé Montaigu

Lors des cinq mois, les deux femmes à la tête de Kultur|lx n’ont pas chômé: outre donc la (re)définition et (re)structuration des dispositifs de soutien existants et la conception d’aides nouvelles, elles se sont concertées avec les représentants et associations des différents secteurs, ont intégré les structures existantes (Reading Luxembourg et music:LX, le 3 – CL gardant quant à lui son autonomie), constitué des comités de sélection pour les différentes disciplines et créé un site Internet – dans l’ensemble, le travail accompli se situe dans une stratégie de continuité, de synthèse et de reconceptualisation nuancée.

Quant au processus de recrutement – outre les trois postes déjà mentionnés, il s’agira encore de trouver un responsable communication ainsi qu’un responsable adjoint administratif et financier –, 27 entretiens de premier et 9 entretiens de deuxième tour ont été réalisés par des membres du CA et des experts externes, de sorte qu’on en devrait bientôt savoir plus (décidément, une conférence de presse au ministère de la Culture, avec ses effets de retardement narratifs, c’est un peu comme une série Netflix, en un peu moins dynamique). Quant au budget, le ministère de la Culture a prévu une dotation de 1.350.000 euros, à quoi se rajoutent celles de Reading Luxembourg (345.539 euros) et celle de music:LX (595.935 euros) – cette dernière sera rajoutée à l’exercice budgétaire de 2022 (ce qui ne semble pas être la cas pour la dotation de Reading).

Enfin, au niveau des aides, il importe, comme l’explique Valérie Quilez, de ne pas se contenter de soutenir les artistes, mais de porter tout l’écosystème – et donc de soutenir aussi tous ces acteurs qui encadrent les artistes et sans lesquels une professionnalisation paraît difficile, voire impossible (l’on peut penser aux managers, aux agents littéraires, mais aussi, comme le précisait Quilez, à des organisateurs de festivals qu’on soutiendrait financièrement afin qu’ils prennent le risque d’inviter des créateurs du Grand-Duché). Au-delà des aides plus classiques aides à la mobilité, à la promotion et à la diffusion, une aide à la participation aux foires et aux salons et une aide au repérage de la scène luxembourgeoise, destinée à inviter des professionnels, qui viendraient découvrir tel ou tel secteur de la scène artistique, un peu comme cela avait été fait en amont de la Frankfurter Buchmesse en 2019. Finalement, une nouvelle bourse, destinée à soutenir la documentation d’un travail d’artiste, servira à porter à la connaissance du public et des professionnels les différentes pratiques artistiques. Pour les artistes les plus impatients, toutes ces nouvelles aides sont d’ores et déjà accessibles sur kulturlx.lu.