Sonntag7. Dezember 2025

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Histoire du temps présentMars 1945: Le lancement de l’épuration administrative

Histoire du temps présent / Mars 1945: Le lancement de l’épuration administrative
Après la fin de la guerre, l'accent est mis sur le châtiment des collaborateurs Photo: archives Revue/PID

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Le 2 mars 1945, il y a 80 ans, le gouvernement promulguait un arrêté grand-ducal „portant institution de l’enquête administrative“. Enquête disciplinaire classique, visant à connaître l’attitude des fonctionnaires employés et ouvriers de l’Etat durant l’occupation, elle se distinguait toutefois par son ampleur. Près de 20.000 dossiers allaient être instruits dans ce cadre.

Le 10 mai 1940, jour de l’invasion allemande, la Grande-Duchesse et le gouvernement avaient fui le pays. A l’origine, leur plan était de se retirer dans le coin sud-est du Bassin minier où, protégés par l’armée française, ils auraient pu continuer à diriger les affaires du pays ou du moins de sa partie non occupée. Mais l’avance allemande avait été si foudroyante qu’ils avaient finalement dû franchir la frontière à Rodange.

Au lever du jour, les administrations s’étaient retrouvées décapitées. Pour pallier au vide, la Chambre des Députés et le Conseil d’Etat instauraient dès le lendemain une Commission de gouvernement – renommée cinq jours plus tard Commission administrative – un „gouvernement de fait“ qui n’avait pas pour but d’assumer l’intérim en attendant le retour de celui qui venait de quitter le pays, mais de le remplacer.

L’absorption des administrations luxembourgeoises

Dans la deuxième moitié du mois de juin 1940, la victoire de l’armée allemande étant actée, la Commission administrative était prête à collaborer avec le Reich si cela lui permettait de sauvegarder la souveraineté du Grand-Duché. Leur offre ne fut pas même prise en compte, les Allemands ayant décidé d’annexer purement et simplement le Luxembourg. L’homme choisi par Hitler pour réaliser cet „Anschluss“, le Gauleiter Gustav Simon commença à bâtir son administration civile dès le mois d’août 1940.

Il ne faut pas cependant s’imaginer qu’il fit venir d’Allemagne des milliers de fonctionnaires. Pour l’essentiel, il se contenta de placer des commissaires allemands à la tête des administrations, tout en gardant les fonctionnaires et employés luxembourgeois. Ces derniers restèrent fidèles à la Commission administrative, rechignant notamment à adhérer à la Volksdeutsche Bewegung (VdB) jusqu’à la mi-octobre 1940.

Mais le 22 octobre, le président de la Commission administrative fut arrêté et bientôt le Gauleiter fit savoir que la VdB allait être fermée à toute adhésion. Or au même moment, les Gauleiter en Moselle et en Alsace, des régions françaises qui comme le Luxembourg étaient annexées de fait au Reich, expulsaient des dizaines de milliers de personnes jugées „non-germanisables“. Craignant d’être à leur tour déportés de leur pays s’ils ne rejoignaient pas la VdB, les fonctionnaires luxembourgeois adhérèrent en masse, par administrations entières, au parti pro-nazi. Ce sauve-qui-peut tua le dernier résidu de souveraineté.

Un appareil d’Etat intact à la libération

Tout au long de l’occupation, il y eut des purges au sein des administrations luxembourgeoises, particulièrement au lendemain des grèves d’août-septembre 1942, lorsque nombre de fonctionnaires renvoyèrent leurs cartes de membres de la VdB pour protester contre l’enrôlement forcé des Luxembourgeois de 20 à 24 ans dans l’armée allemande. Des centaines d’entre eux furent également transplantés („umgesiedelt“) en Silésie ou dans les Sudètes avec leurs familles ou bien mutés de force („zwangsversetzt“) dans quelque autre région allemande lointaine.

Mais dans l’ensemble, repeinte aux couleurs du Troisième Reich, l’administration luxembourgeoise d’avant-guerre perdura sous l’occupation et réémergea presque intacte à la libération. Pour l’Unio’n, le mouvement unifié de la résistance luxembourgeoise, cet état de fait était scandaleux. Il démontrait que des milliers de fonctionnaires, d’employés, d’ouvriers de l’Etat, qui avaient prêté serment à la Grande-Duchesse, avaient préféré rester en poste et servir un autre pays. Pour que le Luxembourg puisse renaître, il fallait purger l’Etat de ses éléments les plus „faibles“ et les plus „opportunistes“, comme le quotidien D’Unio’n ne cessait de le marteler.

Cette situation mit le gouvernement, rentré d’exil quelques semaines après la libération, dans une situation inconfortable. Rentrant dans un pays meurtri, divisé, dont le tiers nord allait par ailleurs être ravagé entre décembre 1944 et février 1945 par la bataille des Ardennes, il était rassuré de pouvoir compter sur un appareil administratif en état de fonctionner. Mais il ne pouvait pas non plus ignorer l’Unio’n, mouvement puissant et auréolé de la légitimité de la résistance, ni ses demandes d’épuration, plutôt populaires dans la population.

L’épuration des administrations

La solution que le gouvernement trouva en mars 1945, fut le lancement, parallèlement à l’„épuration judiciaire“ déjà en cours, et qui concernait les collaborateurs les plus notoires et les plus radicaux, d’une „épuration administrative“ qui devait être confiée à des commissions d’enquête. Dans un article publié en une de son édition du 13 mars 1945 et intitulé „Die Säuberung der Verwaltungen“, le Tageblatt faisait part de ses attentes quant à la composition de ces commissions et aux objectifs de cette „épuration“: „Wir nehmen an, daß die Zusammensetzung der Untersuchungskommissionen und die Namen der Berichterstatter veröffentlicht werden. Denn die Säuberungsaktion ist keine interne Angelegenheit der Verwaltung, die unter Ausschluß der Öffentlichkeit ihre Erledigung finden könnte. Sie ist im Gegenteil insofern eine nationale Angelegenheit von der allergrößten Bedeutung, als von ihrem Gelingen oder Mißlingen das Ansehen und die Festigung oder aber der Mißkredit des Staates als Superstruktur der nationalen Einheit abhängig sein wird. […] Vor allem aber müssen rein verwaltungstechnische Rücksichten beiseite gelassen werden. Es kommt nämlich nicht darauf an, ob jemand ein tüchtiger Beamte und ein intelligenter Mensch ist, sondern darauf, ob er ein guter Luxemburger gewesen ist, und ein Mensch ist von Charakter. Die neue Zeit bedingt eine Umbewertung der Werte. Intelligente, aber charakterlose Menschen sind für den Wiederaufbau unseres Staates nicht zu verwerten. Solche, die aus Angst oder aus mangelndem Opfersinn mitgemacht haben, solche, die als ehrgeizige Streber dem Feinde dienten, sind unbrauchbar als Beamten des Staates und der Gemeinden.“

Epuration ou enquête?

L’expression d’„épuration“, utilisée dans l’article du Tageblatt et qui allait finir par s’imposer, était toutefois un abus de langage. En réalité, l’opération mise en branle par l’arrêté grand-ducal du 2 mars 1945 était une enquête administrative – donc une enquête disciplinaire classique. Elle se distinguait certes par son ampleur. Limitée à l’origine aux fonctionnaires des administrations centrales et communales, elle allait être successivement étendue aux notaires, aux personnes exerçant une activité artistique ou littéraire, ainsi qu’au personnel de toutes les entreprises qui étaient en contrat avec l’Etat ou les communes. En tout près de 20.000 personnes. Mais la finalité n’était pas d’aboutir à une purge.

La composition des commissions d’enquête fut bel et bien rendue publique. Ces dernières étaient composées d’un juriste et de membres de la profession ou de l’administration à épurer – donc des collègues, voire des supérieurs hiérarchiques des personnes dont le comportement pendant l’occupation était scruté. Les avis émis par ces commissions étaient purement consultatifs. La décision finale revenait à Robert Als, ministre de l’Épuration jusqu’en décembre 1945, puis Commissaire général à l’Enquête administrative.

Et alors que les comptes-rendus des procès de l’épuration judiciaire allaient être publiés quotidiennement par la presse, l’enquête administrative aurait lieu en toute confidentialité. Les sanctions ne devaient être communiquées qu’à la personne concernée, à son supérieur direct ainsi qu’au ministre concerné. Même la Chambre des Comptes et la Trésorerie de l’Etat ne pouvaient en prendre connaissance. Le gouvernement réussit ainsi à circonvenir l’Unio’n en s’attribuant le mérite d’une épuration qui n’en portait que le nom. Au bout de cette enquête menée à huis clos et dans l’entre-soi, seuls 0,2 des personnes concernées écopèrent de sanctions disciplinaires graves, tandis que 8% furent gratifiés d’une mention patriotique.

Hottua Robert
7. April 2025 - 5.15

Wenn Herr Robert ALS ein getaufter Katholik war, dann war er von Gott gezungen, die entsprechenden Aussagen im unfehlbaren päpstlichen "Luxemburger Wort" zu respektieren und nationalsozialistisch zu denken und zu handeln. Wenn Herr Robert ALS ein getaufter Katholik war, dann haben er und alle anderen getauften Katholiken keine Fehler in irdischen Alltagsdimensionen gemacht. Herr ALS war offensichtlich von 1933 bis 1941 Generalstaatsanwalt Luxemburgs. Die französische Wikipedia schreibt: "(…) En 1929, il a été juge de paix à Esch-sur-Alzette. De 1929 à 1932, il a été substitut du procureur d’État et jusqu’en 1941, avocat général à Luxembourg. (…)" ▪Auseinandersetzung mit der Geschichte (11.02.2015) Artuso-Bericht: Die Dimensionen der Kollaboration. (…) Die "Judenfrage" stellte sich hierzulande bereits in den 30er-Jahren, nachdem viele jüdische Flüchtlinge Deutschland verlassen und in Luxemburg Aufnahme gefunden hatten. Die heimische Bevölkerung hatte Angst vor einer Überfremdung. (...) Die erste Liste jüdischer Flüchtlinge ist aus dem Jahr 1935, ab 1936 wurde sie monatlich vervollständigt. Gleichzeitig wurde die Frage gestellt, ob die "Nürnberger Gesetze", die in Deutschland zum "Schutz deutschen Blutes" erlassen worden waren, eventuell auch hierzulande benötigt werden könnten. (...) "Die hohen Verantwortlichen mögen Deutsche gewesen sein, die Alltagsarbeit wurde von Luxemburgern gemacht", gibt ARTUSO zu bedenken und verweist auf die Rassentheorie, die der luxemburgische Chef der Verwaltungskommission auch akzeptierte. (...) Nach dem Ende des Krieges waren alle Luxemburger Opfer. Sie wollten das Bild eines einheitlichen Volkes vermitteln. Negative Erfahrungen waren zu diesem Zeitpunkt nicht willkommen. (Claude WOLF, Tageblatt, 11.02.2015) wikipedia.de: "Vernichtung lebensunwerten Lebens" ist ein eugenisches Schlagwort. Es wurde zur Zeit der Weimarer Republik vom Psychiater Alfred HOCHE und dem Strafrechtler Karl BINDING entwickelt, die gemeinsam 1920 die Broschüre "Die Freigabe der Vernichtung lebensunwerten Lebens" herausgaben. In der Zeit des Nationalsozialismus ermöglichte das "Gesetz zur Verhütung erbkranken Nachwuchses" ab Januar 1934 die Zwangssterilisierung vermeintlicher "Erbkranker" und Alkoholiker, im Sinne der sogenannten "Rassenhygiene". Mit Beginn des Zweiten Weltkrieges wurde das Konzept ausgedehnt auf: NS-Krankenmorde, speziell "Kinder-Euthanasie" in "Kinderfachabteilungen" ab 1939, sowie die "Aktion T4" ab 1939, "Aktion 14f13" ab 1941 und die folgende "Aktion Brandt" ab 1943. Siehe auch: Ballastexistenzen. (…) Der deutsche Historiker Matthias KLEIN hat dieses tödliche Unrechtssystem 2017 in seiner Dissertation dargelegt: NS-"Rassenhygiene" im Raum Trier. Zwangssterilisationen und Patientenmorde im ehemaligen Regierungsbezirk Trier 1933-1945. MfG, Robert Hottua, 2004 Gründer der LGSP