Série: Stade national de Luxembourg (1)Le projet Kockelarena avait donné le coup d’envoi

Série: Stade national de Luxembourg (1) / Le projet Kockelarena avait donné le coup d’envoi
Le projet stade national de football et de rugby semble recueillir un large consensus mais ceci n’a pas toujours été le cas Photo: archives d’Editpress/Alain Rischard

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L’idée de la construction d’un nouveau stade de football, pour remplacer celui de la route d’Arlon, avait déjà été évoquée au Conseil communal de la Ville de Luxembourg par Nicolas au début des années 90, quand il s’est agi de procéder à une première rénovation coûteuse de cette structure, déjà vétuste et dépassée à l’époque. Lorsqu’en octobre 2005, Nicolas, dans le cadre de son retour à Luxembourg, s’est de nouveau présenté aux élections communales, il lui est arrivé, quelques mois avant l’échéance, de rencontrer des amis qui n’étaient pas au courant de sa candidature.

Pour y remédier, Nicolas a sorti du chapeau la création de l’asbl Kockelarena, un nom d’ailleurs trouvé par son ami Armand R et qui va marquer l’opinion publique, surtout sportive, pendant presque une décennie. Pour Nicolas, ce dossier constituera un sujet de préoccupation majeur pendant des années et a été pour lui l’occasion d’y plonger tête baissée, sans jamais lâcher le morceau, appliquant ce que l’on appelle au football un marquage à la culotte des responsables communaux ou gouvernementaux.

A force d’obstination, Nicolas en a fait un sujet dont il a fini par connaître toutes les facettes, de a à z. Ce fut également l’occasion d’une incroyable production rédactionnelle de Nicolas au cours des années, jamais égalée, ni avant ni après. Prises de position, conférences de presse, interviews, articles de presse, documents comme notamment le livre blanc évoqué, communiqués, provocations, recherches, contacts, interpellations, discussions, distributions de tracts, etc. se succédaient en permanence.

Nicolas, pour l’occasion, a sorti toute la panoplie de son savoir-faire et de son expérience politiques. En plus, l’accueil public était extraordinaire, le monde sportif avait trouvé un avocat motivé et très présent qui analysait, décortiquait, commentait, proposait et critiquait, si nécessaire. Beaucoup d’autres personnes ont adhéré à l’idée parce qu’elle était pleine de bon sens, économique, et elle répondait à un vrai besoin. Il ne se passait pas de journée sans que Nicolas ne soit interpellé positivement, à l’occasion de manifestations sportives surtout, mais également dans la rue tout simplement. Encore des années après. Un vrai régal!

Incompétence d’une (ir)responsable du sport

En plus, le projet Kockelarena devait mettre à nu certains comportements personnels qui en disaient long sur la personnalité des gens concernés, bien que, pour Nicolas, ce ne fût que la confirmation de ce qui était déjà connu avant, pour la plupart.

Ainsi ce sera l’occasion magistrale de recroiser le fer, pas sur un plan personnel mais dans le cadre d’un projet concret, d’abord avec l’ancienne ministre, entretemps congédiée du gouvernement, dont il fut déjà amplement question plus haut, cette fois-ci impliquée en tant qu’échevine de la Ville de Luxembourg, (ir)responsable du sport. On peut dire que Nicolas ne l’a pas ratée, son incompétence et ses propos mensongers ont été mis à jour à l’occasion. On y reviendra en détail.

Le ministre des Sports, au début le pauvre Jano, était également embourbé dans ce dossier qui lui a presque coûté la tête. Des rumeurs persistantes expliquent d’ailleurs que son retour précipité au Luxembourg et au parfum de scandale au milieu d’une visite d’Etat au Vietnam avait comme probable objectif de rentrer rapidement pour faire fonctionner le broyeur … Il est vrai que sa trop grande proximité avec un promoteur au sujet du projet de construction privé d’un stade de football à Livange commençait à sentir très mauvais et à jaser. A la Chambre des députés, l’opposition, flairant le scandale, s’est saisi du dossier et le gouvernement a vacillé ou pour le moins passé plusieurs mauvais quarts d’heure.

Mais reprenons depuis le début.

Stade de foot, d’athlétisme et vélodrome

L’idée majeure du projet consistait à proposer la vente et la démolition du stade de la route d’Arlon, de déclarer cet espace comme constructible et de le vendre, dans le cadre d’une juteuse opération immobilière pour la Ville de Luxembourg, pour, en même temps, proposer la construction d’une seule enceinte regroupant un stade de football, un stade d’athlétisme et un vélodrome, ce dernier cher à l’ami Reejang. Le site retenu fut un important terrain vierge à Kockelscheuer où la Ville était propriétaire de la majeure partie, à proximité de l’autoroute, entre le sud et le centre du pays, les régions les plus peuplées du pays.

Aujourd’hui, plus d’une dizaine d’années après, le bilan est globalement positif, le stade de la route d’Arlon est appelé à disparaître, et prochainement, un grand projet urbanistique y verra le jour englobant le Centre de déchets de la Ville et les bâtiments des sapeurs-pompiers mitoyens. Le nouveau stade sera construit à Kockelscheuer, mais les deux autres structures en discussion, le stade d’athlétisme et le vélodrome, sont en stand-by et prévues à deux endroits séparés.

Un chapitre plein de rebondissements

Récemment le stade national de football et de rugby a été présenté à la presse. Si ce projet, à première vue, semble recueillir entretemps un large consensus, tel n’a pas toujours été le cas. Ainsi il est intéressant de connaître ses tenants et ses aboutissants et, surtout, ses rebondissements au fil des quinze dernières années. Dans son dernier livre „Voyage au bout des jours“, René Kollwelter, ancien international de football, en sa qualité de président de Kockelarena asbl, moteur principal de la construction du stade en question et association qui a suivi de près ce projet, longtemps très controversé, revient sur sa genèse. Avant l’inauguration prévue la deuxième moitié de cette année, il nous autorise à publier, en plusieurs séquences, la totalité du chapitre consacré à cette histoire qui, par moments, a ressemblé à un vrai feuilleton.

A noter que dans l’ouvrage en question, l’auteur à la fois acteur, narrateur et personnage principal s’est servi du personnage de Nicolas comme d’un pseudonyme, pour vous raconter cette histoire par moments rocambolesque à travers ses lunettes à lui.

René Kollwelter, ancien international de football et auteur de „Voyage au bout des jours“
René Kollwelter, ancien international de football et auteur de „Voyage au bout des jours“ Photo: archives d’Editpress/Alain Rischard
L’idée de construire une seule enceinte regroupant des infrastructures pour plusieurs disciplines sportives fut rejetée
L’idée de construire une seule enceinte regroupant des infrastructures pour plusieurs disciplines sportives fut rejetée Photo: archives d’Editpress/Alain Rischard