France / Les quatre défis du gouvernement face au coronavirus
Face à la pandémie de coronavirus, la France achève ce week-end sa première semaine de confinement, avec 450 décès au total depuis le début de la crise, et un peu moins de 13.000 malades officiellement recensés. Et tout semble indiquer que la période de 15 jours initialement prévue sera prolongée, sans doute même assez sensiblement, même si elle n’est pas encore aussi scrupuleusement respectée que ne l’espéraient les autorités.
Ni le président Macron, ni son premier ministre, ni quelque membre du gouvernement que ce soit, ne sauraient, ces derniers jours, prendre la parole dans les médias sans commencer par un rappel de plus en plus énergique au respect des consignes de confinement de la population. Certaines personnes, heureusement de moins en moins nombreuses, ont en effet eu tendance à se croire dispensées du respect des consignes de sécurité.
Les amendes ont commencé à pleuvoir, et il y a même eu hier cinq contrevenants mis en garde à vue pour „mise en danger de la vie d’autrui“. Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, n’a pas hésité, en outre, à traiter à deux reprises d’„imbéciles“ les „petits malins qui croient se comporter en héros en méprisant les règles au détriment de la sécurité de tous.“ Et il s’est félicité de l’attitude des maires qui vont parfois au-delà des consignes nationales dans leur commune, comme Christian Estrosi qui, à Nice, a décidé de fermer la légendaire promenade des Anglais, les marchés publics, et d’instaurer un couvre-feu.
Mais au-delà de ces rappels à l’ordre, les pouvoirs publics, Emmanuel Macron en tête, préparent manifestement l’opinion à une prolongation de la période de confinement, ce que tout le corps médical réclame d’ailleurs depuis des jours à grands cris. Certes, ni la mise en place du Comité interministériel de crise, hier matin, ni ensuite la nouvelle réunion d’un Conseil de Défense, n’ont donné lieu à une annonce formelle sur le sujet. Mais les voix officielles interrogées répondent de plus en plus ouvertement que cette option est „possible“, voire „vraisemblable“. Anticipant cette éventualité, plusieurs grandes manifestations artistiques (comme le Festival de Cannes) ou sportives (comme les 24 Heures du Mans) ont été renvoyées à des jours meilleurs, au mieux l’été, ou bien le début de l’automne.
Toujours la question des masques
Le troisième front sur lequel doit se battre le gouvernement, outre bien sûr la gestion proprement dite de la réponse médicale et sanitaire à la crise, est l’approvisionnement non seulement des hôpitaux, mais aussi de tous les personnels de santé y compris en secteur libéral, et bien sûr les malades pouvant rester chez eux, en masques adaptés aux circonstances. C’est là un domaine où les promesses abondent plus que les résultats, même si ces fournitures commencent à arriver, en particulier dans la région parisienne.
Mais le fait que le gouvernement de l’époque ait massivement détruit les stocks civils (largement plus d’un milliard de masques) après la fin de l’épidémie de H1N1 en 2009-2010, est aujourd’hui ressenti comme un scandale sur lequel, quand tout ira mieux, il faudra bien s’expliquer. Pour l’instant, la France produit environ 6 millions de masques médicalement sûrs par semaine: il lui en faudrait 24 millions, car on doit les changer toutes les quatre heures; et le marché mondial est évidemment en état de pénurie pour l’instant.
Travailler, ou non?
Enfin, une controverse économique tend à s’installer entre le gouvernement et les entreprises: d’un côté, le pouvoir exhorte les Français à rester chez eux et à garder leurs distances en toutes circonstances, d’un autre le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, sa collègue chargée du Travail Muriel Pénicaud, et même le chef de l’Etat, leur demande de contribuer le plus possible à maintenir les usines, les chantiers, les services publics et privés en activité.
Dans certains domaines, comme l’alimentation, la sécurité et bien entendu la santé, cela va de soi. Mais le secteur du bâtiment, par exemple, où personne ne peut disposer du moindre masque et où l’on travaille souvent côte-à-côte, entre-t-il dans la catégorie des urgences indispensables? Pour inciter les salariés à venir travailler malgré les risques, le gouvernement a demandé hier aux dirigeants de ces entreprises de leur verser une sorte de „prime de risques“ de 1.000 euros … mais sans préciser, cette fois-ci, qui la paierait au bout du compte.
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Une prime de risque n’arrêtera pas le virus.
Ici,en France,on paye très cher ce super laxisme de ceux qui prétendaient et qui aujourd’hui prétendent gouverner ce pays!