FraestreikUne première historique: La grève des femmes fixée au 7 mars

Fraestreik / Une première historique: La grève des femmes fixée au 7 mars
Présentation de la grève des femmes le 25 février à la Chambre des salariés Photo: Editpress/Tania Feller

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La grève des femmes fixée au 7 mars et dans la semaine qui y conduit permettra de rappeler l’importance du travail des femmes pour la société.

Ce jour-là les femmes sont appelées à stopper le travail qu’on identifie par le terme de „care“ (qui va du nettoyage au soin en passant par l’éducation) non rémunéré et à manifester à la manière de leur choix (lire ci-dessous) leur engagement sur le lieu de travail. Ce faisant, il s’agit de rappeler la contribution décisive des femmes pour la société et de donner du poids à leurs revendications en faveur de l’égalité entre les genres. 

Type de contrat de travail, rémunération, durée du travail, pensions, mobilité. Les inégalités de genre se répercutent dans tant de domaines de la vie professionnelle des femmes, qu’on peut se demander pourquoi l’idée d’une grève ne s’est pas matérialisée plus tôt. Tout du moins quand on a une douzaine années et qu’on vient d’entendre, comme ce jeune stagiaire de la radio socio-culturelle, pendant 40 minutes s’égrener cette longue liste d’inégalités qui justifient la tenue de cette manifestation d’un genre nouveau.

A son étonnement, Line Wies, membre de „déi Lénk“ et à ce titre membre de la plate-forme JIF („Journée internationale des femmes“) rassemblant 20 organisations, a tenté de répondre par des mots simples. De nombreux facteurs y contribuent, expliqua-t-elle évoquant aussi bien l’absence d’une culture de la grève du pays, mais aussi l’invisibilité des personnes sur lesquelles pèsent le plus les inégalités économiques et sociales et qui n’osent pas se plaindre. En s’axant sur le travail du care, la grève des femmes entend changer la donne en mettant en avant les moins visibles d’entre elles, celles du secteur du nettoyage.

Changer la donne

D’ailleurs, que sa première édition survienne après l’élection de la première femme, à la tête du plus grand syndicat du pays, n’est pas tout à fait un hasard. C’est le reflet d’une évolution. Certes la grève a été planifiée avant l’élection de Nora Back à la tête de l’OGBL. Toutefois, „on a l’impression qu’il y a une remobilisation autour de la question de l’égalité des genres, en ce moment et que le travail de nos prédécesseurs a porté ses fruits et qu’on arrive à mettre des femmes en avant“, convient Michelle Cloos, chargée des questions de genre au sein du comité exécutif de l’OGBL.

Le département des femmes au sein de l’OGBL est déjà ancien. „Il y a eu une politique de promotion féminine. On a toujours veillé au nombre de femmes travaillant dans le syndicat, aux fonctions qu’elles occupaient pour qu’elles ne soient pas que dans l’assistance ou le care, mais aussi dans des fonctions de politique syndicale et de négociations. Ce travail-là, cette conscience à l’intérieur de l’appareil a rendu possible qu’une femme soit présidente, que trois femmes soient membres du bureau exécutif, qu’on ait maintenant beaucoup de femmes qui vont négocier des conditions de salaire dans les entreprises, et que, lorsqu’on fait des annonces pour ce type de poste, il y a autant de femmes que d’hommes qui postulent. Cela veut dire qu’on a réussi à briser l’image du syndicat qui est le monde des hommes et que maintenant c’est perçu comme quelque chose qui concerne toute la population.“

D’ailleurs, c’est le département comprenant une grande part du care qui a fourni à l’OGBL sa nouvelle présidente de l’OGBL. Et c’est dans ce domaine qu’elle a emporté une victoire remarquée sur les conditions de travail du personnel hospitalier. „Avant tout c’est une très bonne syndicaliste. C’est ce qui lui a ouvert le poste. Son élection est une victoire féministe dans le sens où on a permis à des femmes d’avoir ce poste“, conclut Michelle Cloos.

Un catalogue de revendications

Il aura fallu une année pour mettre sur pied cette grève des femmes, sur un mode participatif, histoire avec la volonté d’aller chercher des femmes hors des organisations féministes. L’organisation a pu notamment compter sur l’expérience des Suissesses venues évoquer à l’automne, le grand succès de leur grève du 14 juin 2019. Ce jour-là, 750.000 femmes suisses étaient descendues dans la rue pour cette deuxième grève du genre, 28 ans après la première. C’était une grève au sens premier du terme et la société civile avait dû se mobiliser pour que plusieurs employeurs renoncent aux licenciements qu’ils avaient adressés à plusieurs grévistes. 

Le catalogue de revendications de la grève des femmes luxembourgeoises est déjà prêt. Il contient pour ce qui est du droit du travail: une réduction du temps de travail, une égalité de salaire, des plans de formation et de promotion égalitaires dans toutes les entreprises, un système d’imposition plus juste envers les familles monoparentales (80% ont une femme pour chef de ménage) et qui met davantage à contribution les grandes fortunes et les entreprises, le droit à une retraite minimum garantie, un droit de codécision au travail afin que la flexibilisation du travail des femmes ne soit plus subie, non choisie, ou encore une hausse du salaire minimum. Sur ce dernier point, Michelle Cloos a rappelé un chiffre qui mérite à lui seule une grève: en 2018, 17,8% femmes travaillaient au salaire social minimum, contre 13,6% des hommes.


Les réunions participatives de préparation à la grève ont permis de mettre sur pied un catalogue d’actions de grève symboliques qu’il est possible d’organiser le 7 mars ou durant la semaine qui y mène. Il est toutefois conseillé avant de les mettre en pratique de s’assurer auprès de l’OGBL et de sa délégation du personnel du cadre légal et de son bon déroulement. Voici les mesures proposées:
Organiser une plénière des femmes: c’est l’occasion pour le ou la déléguée à l’égalité d’organiser l’assemblée plénière annuelle pour toutes les femmes que la loi prévoit dans les entreprises de plus de 15 salariés.
Grève partielle: Négocier avec sa direction un droit de grève temporaire (15-30 minutes) ou de pause prolongée pour toutes les femmes.
Grève vestimentaire: Travailler avec le badge „grève des femmes“, s’habiller en violet ou mettre un ruban violet dans les cheveux, autour du bras ou du cou, se mettre du violet aux ongles.
Grève verbale: Dans la mesure du possible, répondre seulement par oui ou par non, ou de la manière la plus laconique possible.
Grève du zèle: Faire son travail et rien de plus. Pas d’extras ce jour-là.
Exercice de visibilité: Faire une action photo/social media. Par exemple: toutes les femmes sortent devant l’entreprise avec le drapeau „Grève des Femmes“.
Se faire entendre: Réserver une salle de réunion dans laquelle toute femme peut venir et écrire des revendications, des témoignages, critiques, etc.. sur divers supports.
Manif au bureau: Afficher le drapeau „Grève des Femmes“ ou d’autres pancartes ou des ustensiles de travail considérés „typiquement féminins“ aux fenêtres, devant les portes de votre entreprise ou dans la voiture professionnelle avec des slogans de type „en grève“ / „who cares? we care!“ / „Respect. Temps. Salaire.“ / „Indispensable“ / „Si je n’étais pas là …“.
Par le maquillage: Travailler avec un maquillage de „guerrière“
Grève sur les réseaux sociaux: Mettre sur ses photos de profil „Grève des femmes“
Sondage: Faire un sondage dans l’entreprise sur les conditions des femmes
Par la musique: 
Jouer la playlist féministe qui sera mise à disposition par la plate-forme (au travail si
possible, sinon au café, dans la rue, au fitness, dans le parc, …)
Par les réponses automatiques: toute personne qui écrit le 7 mars doit être informée du fait que c’est la Grève des femmes. On peut y adjoindre des motifs et des revendications, une invitation à se joindre à la manifestation avec les informations correspondantes, etc.


Programme

Avant la marche
8.30 h: Inauguration de la grève des femmes par l’exposition de l’œuvre „Marche des Femmes“ par Berthe Lutgen, fondatrice du Mouvement de libération des femmes (MLF) sur la place d’Armes
14.30 h: Déjeuner-rencontre „femmes et migrations“, à l’ASTI. (Inscriptions jusqu’au 5 mars auprès de laurence.hever@asti.lu)
Marche
Rassemblement sur la place d’Armes à 15.00 h. Le cortège passera par la Chambre des député.e.s et la „Gëlle Fra“ pour se rendre aux Rotondes. Des transports en bus sont organisés au départ de Dudelange, Bettembourg et Junglinster. Un départ en groupe est prévu au départ de la gare d’Esch à 14.00 h.
Après la marche
Fête après-grève aux Rotondes. De 18.00 à 1.00 h. Musique live (C’est Karma, Francis of Delirium, Cassandra) et DJane-sets (DJ Catclaw et DJ Vic)

J.Scholer
27. Februar 2020 - 13.37

@Paula:Nun mag ich die Verdienste von Schwarzer nicht schmälern, doch längst sind ihre Beiträge auf Boulevardjournalismusniveau angekommen und Crenshaw,Butler,Demir diese abgelöst.Wobei Crenshaw und Demir , einerseits für die schwarze Frau ,andererseits die orientalische Frau zu denen gehören , sich auf das Recht berufen können , Frauenrecht und Gleichstellung zu fordern.

Paula
27. Februar 2020 - 11.15

Am 7. März werde ich, maquilliert und gekleidet wie an anderen Tagen auch, meiner Arbeit nachgehen. Trotzdem freut es mich, auch wenn ich nicht allem zustimme, dass junge Frauen sich nicht auf den Lorbeeren ausruhen, die vorherige Generationen erkämpft haben, wohlwissend, dass die nicht immer in Stein gemeisselt sind: „N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant" - Simone de Beauvoir - Rezentes Beispiel: wenn ein Cid Femmes die religiöse Vollverschleierung mit Selbstbestimmungsrecht verwechselt, dann ist der erste Schritt rückwärts getan. Und @J.Scholer, Alice Schwarzer ist Gott sei Dank nicht Geschichte. Ich unterstütze sie weiterhin mit meinem Emma Abonnement. Leider ist sie durch die Steuergeschichte nur noch selten in Talkshows zu sehen aber sie ist immer noch da.

J.Scholer
26. Februar 2020 - 15.36

Individualisten hat erst kürzlich eine Studie den Luxemburger gekürt. Nun in einer Gesellschaft wie der Unsrigen , wo Frauen dieselben Rechte wie Männer haben, wo Frauen Direktorenposten, leitende Funktionen ,......bekleiden , kann ich nicht verstehen man noch immer in Nostalgie längst verpuffter europäischer Historie der Frauenbewegung schwelgt. Die Zeiten von Luxemburg,Zetkin, Dohm, Friedan,Schwarzer sind Geschichte und wer meint in Europa müsse noch eine weibliche Revolution , eine „gesteigerte Über-Alles-Stehen Emanzipation „geschehen , scheint den Bezug zur realen Politik aus dem Fokus verloren haben. Eine Frau steht an der Spitze der EU, eine Frau regiert seit Jahren Deutschland, Frauen auf Ministerposten sogar das konservative rechte Umfeld in Frankreich wird von einer Frau dominiert,....vom linken bis rechten Spektrum , Frauen haben sich etabliert. Allerdings stimme ich zu , dass es Länder in unserer Welt gibt , wo Frauen rechtlos sind, wobei unsere Frauenbewegung dies nie ändern wird , denn dann müssten diese Völker ihre religiöse, kulturelle Identität aufgeben, was wohl eine Utopie ist und bleibt.

Jacques Zeyen
26. Februar 2020 - 8.32

Mit der " Women's lib"hat die Prohibition angefangen,damals hatten sie aber keinen " maquillage de guerre" und sie haben keine " violet aux ongles" getragen. Wenn man sich die Lage der Frau weltweit anschaut ist die sie natürlich katastrophal.Hier in Luxemburg dürften die Damen allerdings recht zufrieden sein. Es gibt "-innen" in allen Berufen von Richterin,Ärztin,Ministerin usw. Ja wir haben sogar eine Herzogin.Ob die Damen sich auch vor der Chef-Etage des Bistums aufstellen werden um für die Gleichberechtigung der Frau zu demonstrieren? Den lieben Gott scheinen sie ja nicht auf ihrer Seite zu haben.

Viel Geschrei, wenig Wolle
26. Februar 2020 - 8.22

Wat kënnt als nächst? Eng Sessioun "2 minutes hate" wéi beim Orwell, wou d'Fraen alleguer jäitzen a Schong geheien wann si e Mann gewise kréien, oder wat? Mat sou enger Spillschoul kritt een dach keng ongerecht Behandlung bei der Pai o.ä. geregelt. Falls et dat wierklech nach sollt ginn, wat ech perséinlech fir wéineg wahrscheinlech haalen. Beim Staat schonn mol souwisou net, an e Privatpatron deen sech dat traut, muss haut dach domat rechnen wéi de Weinstein ze endegen.

Lysistratos
26. Februar 2020 - 7.48

Zitat: "Grève verbale: Dans la mesure du possible, répondre seulement par oui ou par non, ou de la manière la plus laconique possible." Toll. Könnte man das eventuell beibehalten…?