LeserforumPermis de conduire „Bonux“

Leserforum / Permis de conduire „Bonux“
(Symbolfoto Leserbrief)

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Pour ceux qui ne s’en souviennent pas ou pour ceux qui n’ont pas connu Bonux, il s’agissait là du nom d’une ancienne poudre à lessiver des années 60 du siècle passé, depuis longtemps disparue de la circulation.

Circulation, le mot est lancé puisque ce produit était alors connu pour avoir été le premier à introduire dans ses paquets de lessive des gadgets tel de petites balles, par exemple, dont les enfants de l’époque raffolaient. Ainsi les parents se voyaient contraints à acheter ces paquets de lessive de sorte que leur marmaille entre en possession de ces balles. C’était à celui qui en aurait le plus.

Mais quel rapport avec le mot circulation? Tout simplement parce qu’à l’époque, en Belgique, l’Etat n’avait pas encore prévu de cours, ni théoriques ni pratiques, en matière de permis de conduire. Des milliers de foyers se sont alors vus glisser des permis de conduire, en simple, voire en double exemplaires dans leur boîte à lettres selon le nombre de personnes susceptibles de conduire un véhicule automobile. Personne ne savait si ceux qui recevaient ces exemplaires s’étaient jamais assis derrière un volant ou non et s’ils connaissaient le moindre panneau de circulation.

Peu importe d’ailleurs mais il se disait à l’époque que celui qui se comportait comme un idiot ou un fou du volant sur la route avait certainement gagné son permis en le découvrant dans un paquet Bonux.

Aujourd’hui, cela doit encore être le cas, car dans une localité grand-ducale à proximité immédiate de la frontière belge, dans laquelle un barrage routier est en cours et une déviation via une autre localité frontière signalée, beaucoup de conducteurs, venant de Belgique avec une plaque d’immatriculation luxembourgeoise qui plus est, ne respectent absolument pas la déviation signalée et passent dans une rue déclarée barrée à toute circulation exceptée riverains, fournisseurs et bus scolaires et donc, par le fait même, se foutent totalement du code de la route.

Le maïeur, informé de la situation, ne peut s’en remettre qu’au „gudde Mënscheverstand“ de ces inconscients.

De contrôles policiers, point n’est question. Dès lors, pourquoi ne pas non plus enlever les signaux routiers lumineux (couleur verte, orange, rouge)? Par les temps qui courent, ce serait une autre piste en matière d’économie d’énergie, économies tant recherchées.

Et enfin, pourquoi maintenir encore le Code de la route? Ne serait-ce pas aussi une économie en ne devant plus en imprimer des centaines, voire des milliers d’exemplaires?

Enfin, en quittant le Grand-Duché, destination la Belgique aux premières heures du jour, juste en heure de pointe, on peut se poser la question de savoir si les Luxembourgeois ne font pas un détour par la Belgique, pour revenir ensuite vers le Duché où se trouve leur lieu de travail.

Sur une centaine et certainement plus d’automobilistes croisés, plus de 90 pour cent possèdent une plaque luxembourgeoise. Quand on sait que l’Etat belge fait la chasse à ce genre d’automobilistes, certains de ses agents seraient bien inspirés de venir se poster aux bons endroits et bonnes heures de pointe, matin et soir.