Freitag14. November 2025

Demaart De Maart

FranceJ-500 pour les Jeux olympiques: Paris sonne la mobilisation générale

France / J-500 pour les Jeux olympiques: Paris sonne la mobilisation générale
Paris se prépare dores et déjà aux Jeux olympiques 2024 Photo: Alain Jocard/AFP

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A J-500 de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, les autorités françaises s’affairent pour honorer ce grand rendez-vous mondial, et sonnent la mobilisation générale pour le réussir. Y travaillent des milliers de fonctionnaires, mais aussi nombre d’acteurs privés, ainsi que les ministres concernés, sous l’œil d’un président Macron qui a fait le point hier, avec la ferme intention de ne pas laisser la moindre impréparation gâcher la fête.

Ç’aura été, entre deux épisodes du turbulent feuilleton de la réforme des retraites, une petite pause pour parler d’autre chose, et surtout s’y préparer: les JO de Paris, qui s’ouvriront fin juillet 2024, ont fait une apparition en fanfare dans l’agenda politique français. Sous les vivats d’ailleurs controversés et paradoxaux de l’opinion, à en croire le sondage publié hier par la radio RMC: 79% des personnes interrogées comptent en suivre les épreuves (essentiellement à la télévision, bien sûr), mais seulement 22% pensent que la France sera prête à temps, et 85% que les JO vont lui coûter très cher …

Trop cher? Ce n’est cependant pas tout à fait ce que dit la majorité des Français. Mais parmi les inquiétudes des organisateurs comme de l’opinion, il y a le fait qu’à en croire l’expérience des capitales ayant précédemment accueilli les Jeux, les budgets d’organisation sont régulièrement dépassés, parfois de beaucoup, et les retombées économiques moins florissantes qu’espéré. Il est vrai que Paris étant de toute façon une des villes les plus visitées du monde, le volant de quelque sept millions de voyageurs supplémentaires espéré à la faveur des JO ne semble pas déraisonnable. Mais ces premiers Jeux de l’après-Covid vont se tenir dans une Europe fragilisée par l’invasion russe en Ukraine. Dix millions de billets seront en tout cas proposés à la vente, dont la moitié au tarif de 50 euros et moins, près de quatre milliards d’euros étant consacrés aux Jeux au sens strict.

Sécurité, transport, propreté

Il est vrai que la question du budget dépend en fait de nombreuses autres, à commencer par celle de la sécurité. Assurer celle des JO est toujours un casse-tête pour le pays qui les reçoit, tout particulièrement depuis la tragédie de ceux de Munich en 1972, qui avaient coûté la vie à onze athlètes israéliens, pris en otages par des terroristes de Septembre Noir. Or Paris, président Macron et maire socialiste Anne Hidalgo confondus, a voulu voir très grand – et très original – pour la cérémonie inaugurale.

Celle-ci, en effet, n’aura pas lieu dans un stade, comme à l’accoutumée, mais sur la Seine, parcourue sur six kilomètres par un ensemble de bateaux portant les délégations olympiques. Effet visuel garanti pour les quelque 400.000 spectateurs espérés. Mais cauchemar pour les responsables de la sécurité, lesquels vont mobiliser 35.000 policiers et gendarmes pour cette ouverture magistrale. Avec une crainte nouvelle pour la police: les drones, mis en vedette par la guerre en Ukraine …

Dans un registre moins dramatique: les transports publics, et la propreté de la capitale. Deux sujets, il est vrai, sévèrement éprouvés par une actualité sociale immédiate. Mais en partie seulement: certes, les grèves en cours à la SNCF et à la RATP rendent pour l’instant toute projection sur la période des Jeux un peu surréaliste; et la grève des éboueurs fait actuellement de Paris une ville plus sale que d’habitude. Mais même en temps normal, la „Ville Lumière“, comme on l’appelait jadis, offre depuis plusieurs années, en termes de circulation comme d’hygiène publique, un visage fort décevant, pour dire les choses avec indulgence.

Les deux autorités supérieures les plus directement concernées, Emmanuel Macron et Anne Hidalgo, en ont, semble-t-il, pris conscience. Car le chef de l’Etat comme la maire de Paris, l’un et l’autre au cœur de nombre de virulentes critiques actuelles, jouent sur le succès et le retentissement planétaire de ces Jeux une part non négligeable de leur image, et de leur futur héritage. „L’essentiel est de participer“, a dit Pierre de Coubertin, rénovateur des Jeux de l’antique Olympie. Pour ces deux grands élus, réussir ne serait tout de même pas mal non plus.