Quelques petites choses

Il est, dès lors, le diamant de la démocratie. Ailleurs, par exemple aux Etats-Unis, l’Etat fédéral accepte sans sourciller des votations aussi barbares que la peine de mort dans un Etat local. La Suisse a fait du référendum sa fierté et doit vivre avec les conséquences, y compris quand le gouvernement se retrouve dans une situation embarrassante face à ses concitoyens étrangers, voire les frontaliers.

Danièle Fonck dfonck@tageblatt.lu

Les think tanks américains regroupent, dit-on, les meilleures têtes pensantes. Ils ne peuvent donc pas ignorer la notion de polémologie. Or, tous les polémologues s’accordent sur un point, à savoir que le référendum est un outil de choix pour éviter une guerre, fût-elle civile et/ou locale.

Comment se peut-il que Barack Obama, et avec lui toutes ses perruches occidentales, s’autorise à contester – par avance – le résultat du référendum dans la région autonome de Crimée?

Y aurait-il plusieurs concepts de souveraineté, voire de la vox populi?

2 •

Tout le monde écoute tout le monde. Même les chefs de gouvernement et les ministres sont sur écoute. La CIA connaît la couleur de nos petites culottes; les services secrets savent nos déplacements, étudient nos paiements et réservations. Le GPS retrouve nos voitures volées.

Mais les instruments les plus sophistiqués sont incapables d’identifier les débris d’un avion et ne permettent pas d’identifier sa route.

Depuis six jours, le Boeing malaysien est passé par profits et pertes. Au nord, au sud, en deçà ou au-delà des frontières. La seule chose que l’on apprit, c’est que dans cet endroit du monde vanté comme un paradis touristique, il y a tant de saloperies en mer qu’un chat n’y retrouverait pas ses petits.

La leçon: la haute technologie est efficace quand on peut gagner beaucoup d’argent grâce à elle. En revanche, elle n’a jamais été élaborée au service des hommes.

3 •

Quel cinéma que la politique française! C’en est proprement honteux. Pourtant, tout pourrait être ultra simple. Quelqu’un fut aux affaires et est soupçonné d’avoir trempé dans quelques sales affaires? Eh bien, il demeure présumé innocent tant qu’il n’y a pas eu de procès. En attendant, la justice fait son travail dans les règles de l’art, librement.

Qu’il s’agisse de Sarkozy, ex-aspirant président ou de Copé, aspirant président. Inutile d’accabler quiconque d’autre. On vit avec les casseroles que l’on traîne.

Dans ce domaine, soit dit en passant, les Etats-Unis sont exemplaires. Un président sortant réintègre la vie civile. Il se tait et vie sa vie.

Pourquoi Nicolas Sarkozy ne parvient pas à copier son modèle George Bush jr? Elle doit être belle, sa vie, aux côtés de la délicieuse Carla Bruni …