Barbarie

• Une expérience menée par des économistes zurichois. Conclusion: „le banquier, conditionné pour tricher“.

Danièle Fonck dfonck@tageblatt.lu

• Boat people: l’Australie ferme ses portes aux réfugiés en transit en Indonésie.

• Israël: les autorités font „raser“ le logement d’un Palestinien. Motif: une action „punitive“.

• Monde: un milliard de personnes ne disposent pas de toilettes, d’où une source potentielle de maladies par contamination.

• De jeunes Français, apparemment sans problèmes, se convertissent à l’islam et partent faire le djihad en Syrie. Les voilà décapiteurs, assassins, monstres sans nom.

• Terre des libertés individuelles? Aux Etats-Unis, la NSA peut continuer à collecter les informations informatiques qu’elle souhaite. Au nom de l’hégémonie …

• CHFEP et LuxLeaks: „les gouvernements“, dixit Emile Haag, n’auraient pas empêché „leurs“ journalistes de participer à un consortium international de journalistes. Drôle de conception de la liberté de la presse en démocratie, non?

• Trois morts dans une collision sur la N7 et l’année n’est pas terminée. Malgré les contrôles, les améliorations d’infrastructures et les campagnes de prévention, rien n’y fait. La violence routière s’accroît.

Arrêtons-nous là. Car en fin de compte, un seul et même constat s’impose. La barbarie est ambiante et elle aurait plutôt tendance à augmenter. Incivilités, agressions verbales et physiques, absence de savoir-vivre et de respect, intolérance et mépris de l’autre, a-culture généralisée, impolitesse et malpolitesse, arrogance gratuite, tel est désormais le mode de fonctionnement de la société.

Pourquoi? Difficile à dire, car il serait trop facile de se limiter aux explications convenues.

Quelles sont ces dernières?

1) Les enfants ne sont plus éduqués en famille, sont déposés dans des crèches dès l’âge de trois mois.

2) Les enseignants n’ont plus le droit d’éduquer l’enfant-roi pourtant enfant abandonné.

3) Les parents sont obligés de travailler.

Et si c’était faux?

C’est souvent dans les familles modestes que les mamans s’occupent de leur progéniture avec soin, affection, attention. Celles qui savent qu’on n’a pas besoin d’être propriétaire à 30 ans pour être heureux, celles qui ont compris que passer un week-end prolongé en famille n’est pas synonyme de honte et d’ennui, celles qui acceptent l’idée que partir, dans le meilleur des cas, 15 jours en vacances par an n’est ni un drame, ni une frustration, mais au contraire du pur bonheur.

Le vrai souci est que les valeurs se sont inversées, que l’apparence l’emporte sur le fond, que
la carte de visite est devenue plus importante que l’exercice des responsabilités.

On fait comme si …

On fait comme les autres, ces amis qui ne sont en vérité que des connaissances.

Les vrais coupables?

Ceux qui ont permis que l’argent dirige le monde, qui se moquent du philosophe pour mieux vénérer le spéculateur, ceux qui ont pour doctrine la facilité, l’égoïsme, l’égocentrisme en micro-communautés.

Le résultat sera la déchéance collective qui se soldera par un appauvrissement général: culturel et matériel.