Sarkozy assure que „sa place n’est plus dans la politique partisane“

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Nicolas Sarkozy était dimanche soir l’invité de TF1, pour parler de son nouveau livre, „Passions“, dont il précise qu’il „ne s’agit pas de ses mémoires“; mais aussi répondre à des questions sur la situation politique française et le rôle qu’il serait susceptible d’y rejouer. Ce qui lui a donné l’occasion d’un exercice de style apparemment très direct, mais en réalité plus ambigu …

De notre correspondant Bernard Brigouleix, Paris

C’est, parmi bien d’autres formules (sur les nombreuses „affaires“ qui lui valent des poursuites judiciaires, notamment, ou encore sur son épouse Carla, sur les déboires eux aussi judiciaires de son ancien collaborateur et ministre Claude Guéant, ou sur ses relations avec Jacques Chirac), la phrase que l’on a surtout retenue de la prestation télévisée de l’ancien président de la République.

Interrogé sur son possible retour sur la scène politique, en particulier pour donner à ses amis des Républicains le chef à la forte personnalité qui leur fait si manifestement et si cruellement défaut depuis la déroute de la présidentielle de 2017, puis celle des élections européennes de mai dernier, et la démission de Laurent Wauquiez qu’elle a entraînée, M. Sarkozy a en effet répondu: „Dans la vie, il faut savoir où est sa place. La mienne n’est plus d’être dans la vie politique partisane. Aujourd’hui ma place n’est plus là. Elle n’est plus là définitivement.“

Se poser en recours possible?

Certains en ont conclu que l’ancien locataire de l’Elysée avait décidément renoncé à toute ambition de retour, qu’il se l’interdisait, même; d’autant plus qu’il devait ajouter un peu après: „Si je revenais, cela ajouterait de la confusion, et il n’y en a vraiment pas besoin! En fait, la politique ne me manque pas. Peu nombreux sont ceux qui me croient, mais pourtant, c’est la vérité.“

A y regarder de plus près cependant, on peut noter que ce qu’écarte Nicolas Sarkozy aussi radicalement, c’est son retour à la politique … partisane. Autrement dit dans les structures (et dans son cas, ce ne pourrait évidemment être qu’à la tête) d’un parti politique, qu’il s’agisse des Républicains tellement en mal de chef – mais le spectacle de division et de débandade qu’ils offrent ces temps-ci dissuaderait de toute façon toute „grosse pointure“ de la vie publique française à briguer leur direction – ou d’une nouvelle formation qu’il constituerait autour de lui.

Aucune indulgence à l’égard de Hollande

En revanche, ce qui était frappant en l’écoutant dimanche soir sur TF1, tout comme à la lecture de son livre, c’est que l’ancien président suggère, sans jamais le dire ou l’écrire, comme une sorte de recours possible si les choses tournaient vraiment mal. Sur le thème: un parti politique, plus question, mais la France, assure-t-il, il ne cessera jamais de l’aimer, et avec elle les Français, „même, bien sûr, ceux qui, eux, ne m’aiment pas et me l’ont manifesté électoralement“.

Corollairement, M. Sarkozy, s’il reste manifestement sans aucune indulgence à l’égard de son successeur direct François Hollande, dont il a expliqué ne pas avoir lu le livre („On est encore libre de ses lectures!“), a au contraire affiché une certaine bienveillance à l’égard d’Emmanuel Macron, dont il a en particulier salué „l’ouverture d’esprit“. Il est vrai que les deux hommes, dit-on, se voient plus souvent que ne le laisseraient croire les communiqués de l’Elysée … Au fond, a conclu sur ce point Nicolas Sarkozy, „peut-être qu’un ancien président peut être utile à son pays en aidant son successeur, à la place qui est la sienne, sans être dans le jeu politique partisan.“ Partisan, oui, mais politique?

de spëtzbouf
5. Juli 2019 - 10.48

Das ist doch nicht etwa Sarkozy auf dem Foto? Sieht immer mehr Louis de Funès ähnlich !