Radovan Karadzic pour la première fois devant un juge du TPI jeudi

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L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, inculpé de génocide par le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, devrait faire sa première apparition publique depuis des années jeudi lors de sa comparution initiale au TPI.

L’ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, inculpé de génocide par le Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie, devrait faire sa première apparition publique depuis des années jeudi lors de sa comparution initiale au TPI. L’audience a été programmée pour 16H00 locales (14H00 GMT). L’accusé a été incarcéré mercredi aux aurores dans le centre de détention du TPI à Scheveningen, le quartier balnéaire de La Haye. Le juge néerlandais Alphons Orie devrait y détailler les onze chefs d’inculpation, pour génocide, crimes de guerre et contre l’humanité, retenus contre Radovan Karadzic pour son rôle dans la guerre de Bosnie (1992-1995), qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés. Il lui demandera ensuite s’il plaide coupable ou non coupable, mais Karadzic, qui a déjà annoncé son intention de se défendre seul, pourrait utiliser le délai légal de 30 jours pour se prononcer. A l’instar d’autres accusés avant lui, Karadzic pourrait en profiter pour faire ses premières déclarations publiques depuis plus de dix ans de cavale. Son avocat à Belgrade a ainsi clamé qu’il avait été arrêté vendredi, et non lundi 21 juillet, comme l’avait annoncé la justice serbe. C’est aussi la première fois qu’on le verra en personne depuis la publication de ses photos par la justice serbe, le lendemain de son arrestation.
Radovan Karadzic, 63 ans, formait avec son alter ego militaire Ratko Mladic toujours en fuite, le couple de fugitifs les plus recherchés d’Europe. Il est considéré comme le cerveau du „nettoyage ethnique“ lancé, avec l’appui de Belgrade, selon le procureur du TPI, contre les Musulmans et Croates durant la guerre de Bosnie. Outre le massacre de 8.000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica (est) en 1995, il devra également répondre du long et meurtirer siège de Sarajevo et de la détention de milliers de civils dans des camps, notamment dans la région de Prijedor (nord-ouest de la Bosnie). Depuis son arrestation, des détails sur sa vie de fugitif, et notamment sur son allure de gourou de la médecine alternative, étaient apparus dans la presse.
Sous les traits méconnaissables d’un homme à l’abondante chevelure et barbe blanches, l’ancien chantre de la Grande Serbie menaçant dès 1991 les Musulmans d’annihilation a notamment exercé la médecine alternative sous l’identité de „Dr Dragan Dabic“ à Belgrade.