La galère de milliers de voyageurs bloqués dans les gares du Sud-Est

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Des milliers de voyageurs ont fini ou commencé leurs vacances dans les gares du Sud-Est, dimanche, contraints à plusieurs heures d'attente en raison d'une caténaire arrachée sur la ligne Nice-Marseille qui a très fortement perturbé le trafic.

„C’est évidemment la galère“, a reconnu le PDG de la SNCF, Guillaume Pépy, intervenant dans le 20H00 de France 2 pour présenter ses excuses aux usagers et leur annoncer un remboursement intégral de leurs billets. L’incident s’est produit peu avant midi près d’Aubagne (Bouches-du-Rhône) alors que le trafic était très chargé en ce week-end du 15 août. La caténaire a été arrachée sur 400 mètres dans le sens Nice-Marseille, bloquant la circulation sur les deux voies pendant trois heures. Six TGV qui circulaient à ce moment-là ont été bloqués, l’un sur les voies près d’Aubagne, les cinq autres en gares de Cassis, La Ciotat, Toulon et Marseille. Le trafic a repris en alternance sur une voie à partir de 15H00, mais les retards se sont accumulés pour de nombreux autres trains dans l’après-midi et la soirée: jusqu’à près de dix heures pour deux TGV Nice-Bruxelles et Nice-Lille et un Corail Nice-Bordeaux. Le retour à la normale avec le rétablissement de la circulation sur deux voies près d’Aubagne est prévu lundi à 06H00, a affirmé le PDG de la SNCF. „Toutes nos équipes sont au travail“, a-t-il dit, évoquant un „incident rare“. „C’est une grosse malchance d’avoir eu un tel pépin une telle journée, avec des dizaines de milliers de voyageurs qui fréquentent la gare“, a déclaré à Marseille Olivier Bancel, directeur en charge des infrastructures à la SNCF pour Provence-Alpes-Côte d’Azur, en ajoutant que les causes n’étaient pas encore connues.
Peu avant minuit, la SNCF prévoyait encore des retards allant de 5 heures 30 à 10 heures pour treize TGV et deux Corail la plupart au départ de Nice, ainsi que des retards compris entre 1H30 et 3H30 pour 7 autres TGV et 3 Corail. A la gare Saint-Charles de Marseille, vers 21H00, des centaines de voyageurs attendaient toujours dans le hall, debout, assis ou allongés par terre, l’oeil rivé sur le tableau d’affichage, avec plus ou moins d’indulgence pour les agents de la SNCF.
Ahmed Chaouche, 20 ans, arrivé par bateau d’Algérie à 11H30 sur le port de Marseille, se trouvait depuis midi à la gare. „Je travaille demain à 6H00 à Paris, dit-il. Je prendrai n’importe quel TGV qui partira. Je voyagerai par terre ou debout, peu m’importe“. Les hauts-parleurs conseillaient aux voyageurs se rendant à Nice de reporter leur départ à lundi ou mardi. Certains passagers se plaignaient de ne pas avoir eu d’informations précises dans les petites gares, comme celle d’Ollioules-Sanary dans le Var où la SNCF faisait état de retard „indéterminé“ sans autre précision. Mais dans les plus grandes gares comme à Nice, les trains au départ étaient aussi annoncés sur le tableau d’affichage avec un retard „indéterminé“. Vers 22H00, la gare de Nice était toujours aussi bondée que dans l’après-midi.
Mais à Marseille comme à Nice, malgré la pagaille, l’ambiance restait calme.