Clearstream: Dominique de Villepin renvoyé devant le tribunal correctionnel

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L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour complicité de dénonciation calomnieuse dans l'affaire Clearstream, selon l'ordonnance de renvoi des juges signée mardi soir, a-t-on appris de sources proches du dossier.

L’ordonnance rédigée par les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons, qui ont instruit le dossier pendant quatre ans, prévoit le renvoi de M. de Villepin pour notamment complicité de dénonciation calomnieuse, a-t-on précisé de mêmes sources, confirmant une information de paris-match.com. L’ordonnance doit être adressée mercredi aux cinq personnes mises en examen et à la trentaine de parties civiles dans cette affaire, dont le président Nicolas Sarkozy.
Dans un communiqué à l’AFP, Dominique de Villepin a estimé que „rien“ ne justifiait son renvoi en correctionnelle. „Tout au long de l’instruction, la vérité des faits et du droit a été détournée au profit d’une seule partie civile qui est en même temps aujourd’hui président de la République“, a-t-il aussi dénoncé.
Les deux magistrats ont estimé, dans leur ordonnance, que la responsabilité de M. de Villepin s’étendait à toute l’année 2004, soit à partir d’une réunion tenue le 9 janvier avec le général Philippe Rondot, un spécialiste du renseignement, et Jean-Louis Gergorin, ancien vice-président d’EADS. La justice soupçonne M. de Villepin d’avoir participé à une machination visant à déstabiliser Nicolas Sarkozy avec lequel il était en compétition dans la course à la présidentielle en l’accusant avec d’autres personnalités de posséder des comptes occultes à la chambre de compensation Clearstream. Dans ce but, de faux listings bancaires avaient été adressés de manière anonyme à la justice entre mai et octobre 2004. L’ancien Premier ministre avait été mis en examen le 27 juillet 2007 pour „complicité de dénonciation calomnieuse, complicité d’usage de faux, recel de vol et recel d’abus de confiance“. La question était de savoir si les magistrats, chargés de l’ordonnance de renvoi, iraient ou non au-delà des réquisitions du parquet de Paris qui avait réclamé le 3 octobre le renvoi en correctionnelle de l’ancien Premier ministre pour la seule „complicité de dénonciation calomnieuse“ et s’était prononcé en faveur d’un non-lieu pour les autres chefs de poursuite. Le parquet de Paris s’était en outre prononcé pour le renvoi en correctionnelle des quatre autres personnes mises en examen dans ce dossier: Jean-Louis Gergorin, qui a reconnu avoir adressé les faux-listings à la justice, Imad Lahoud, un informaticien soupçonné de les avoir confectionnés, Florian Bourges, un ancien auditeur de la société Arthur-Andersen, et Denis Robert, un journaliste, soupçonnés d’avoir été en possession des listings à l’origine de la falsification.