Du vote instrumentalisé

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Dans l’édito de kulturissimo (Tageblatt) Alvin Sold démontre que Machiavel et ses conseils restent d’actualité.

„… je pense qu’il faut être prince pour bien connaître la nature et le caractère du peuple, et être du peuple pour bien connaître les princes.“

Machiavel, faisant ce constat (vers 1513 sans doute), ne s’embarrassait pas ni d’éthique ni de morale. Son sujet: comment prendre le pouvoir et le garder, n’a rien perdu de son attrait pour les Princes en titre, fussent-ils rois, présidents, ministres, milliardaires et millionnaires, grands et petits chefs de parti ou d’entreprise, voire religions, constructions économico-politiques, marchés …

Du temps de Machiavel, le pouvoir local était généralement incorporé par un homme. Ce Prince pouvait être assez facilement déchu, soit par ses erreurs, soit par ses ennemis. Aujourd’hui, nous vivons sous l’empire d’un Prince insaisissable, aux contours flous, quand il est question d’une menace „systémique“. En 2008/09, il fallait sauver les banques pour sauver le „système“. L’Occident (dans le sens vaste) se serait peut-être écroulé si les Etats ne s’étaient pas endettés jusqu’au cou, avec, dans la foulée, de grandes potions d’austérité pour les petites gens. Machiavel en personne n’aurait pas mieux pu conseiller le Système régnant, capable d’instrumentaliser les dirigeants politiques et leurs électeurs.

Les 19e et 20e siècles ont généré en Occident la démocratie basée sur le droit de vote universel, indissociablement associé au droit de propriété et à l’économie de marché.

Si les électeurs appelés aux urnes pour des communales, législatives, référendums ou autres consultations choisissent de fait leurs représentants politiques, il est évident qu’ils ne connaissent pas suffisamment ni les candidats, ni les problèmes à résoudre. En vérité, la complexité des sociétés modernes est devenue telle que la démocratie n’est plus le garant contre la prise du pouvoir réel, le pouvoir du Prince, par des forces défenderesses d’intérêts particuliers et non du bien commun.

Il appartiendra aux historiens de fixer la période de l’asservissement des structures politiques par celles écocomico-financières. Le triomphe des pratiques néolibérales remonte aux années 80 sans doute; la mondialisation les a quasi institutionnalisées. Trump fait obéir les Etats-Unis à la logique financière des grands conglomérats, l’Union européenne fait de même, moins bruyamment mais avec une rigueur qui réduit à néant l’autonomie budgétaire des gouvernements.

Ces derniers, sans le sou, privatisent les dernières bonnes affaires en les bradant, orientent l’enseignement public suivant les besoins de l’économie de marché, saucissonnent la sécurité sociale, et n’ont les yeux brillants de joie que quand il n’y a plus de déficit et quand la dette (voir plus haut!) est diminuée par le retardement des investissements „non productifs“, comme la culture.

Le Luxembourg échappe-t-il à cette casse devenue modèle? Pour l’instant partiellement, parce qu’il en a (encore) les moyens, et parce que le gouvernement n’est pas (encore) aux mains des prédicateurs de la „bonne mesure“, de la „prudence“, des „réserves à constituer pour les mauvaises années qui viendront“.

Oui, elles viendront chez nous comme ailleurs, si la démocratie ne se sauve pas elle-même, en trouvant les moyens d’armer les citoyens contre les manipulateurs de tout genre, politiques et extra-politiques.

La reprise de la marche vers l’Humanisme est à ce prix.

Marius
10. November 2017 - 17.39

C’est vrai, les temps ont bien changé depuis l’air de Machiavelli, il suffit de regarder la famille Grand-Ducale, qui se contente d’applaudir la politique des gouvernements successifs. Les noms des nouveaux princes en titre, se terminent généralement en SA, SPRL, SNC, SCS, ASBL etc. Grace aux révélations de Luxleaks, l' on connaît entretemps, les noms et prénoms des nouveaux monarchistes, mais ceux-là s’en foutent de respecter la volonté des peuples, leurs seule raison d’être se limite de faire du fric, ce qui est très déplorable. Et ce qui est encore plus facheux, c’est qu’ils ne peuvent plus être déchus de leurs fonctions. À Luxembourg les politiciens se font mener en bateau. Sur la fameuse liste on retrouve un à un peu près toutes les grandes sociétés de la planète, dont la plus part sont manifestement des manipulateurs, tricheurs légaux, des malhonnêtes chroniques, qui mentent et qui sévissent impunément un peu partout dans la politique Luxembourgeoise. Bravo la politique Luxembourgeoise, pour votre modèle économique et pour la concurrence déloyale. Il ne faut pas tourner autour du pot bouilli, Mr Sold. On doit pouvoir nommer un chat un chat. Pour ma part, je suis un fervent défenseur de la transparence et de la clarté. Mais hélas, nous sommes très loin de cet objectif.

Jean-Philippe Hendriks
10. November 2017 - 17.36

Que fait-on contre le Syndrome de Stockholm ou lorsque l'homme dès son enfance adore se faire manipuler ? Il faudrait que l'humanisme se transmette comme un virus. Mais là, je l'avoue, c'est une utopie. Il ne reste alors que l'éducation, mais où se trouve-t-elle ? Sur le tableau d'une classe ou sur un écran d'ordinateur ?

Jean-Claude
9. November 2017 - 18.34

Keine Frage: Die EU soll sich durchaus "einmischen" dürfen, aber nicht, wie gehabt, um vorrangig die Interessen der Finanzwelt und der Grosskonzerne zu verteidigen. Einmischung im Geiste der Kohäsion und der Solidarität, ja! - Doch dafür wurde diese Union leider nicht.

Jeannosch
9. November 2017 - 11.59

Wenn ich Sie richtig verstehe oder belehren Sie mich eines Besseren, "l'UE fait de.............qui réduit à néant l'autonomie budgétaire des gouvernements", lehnen Sie ein Eingreifen der EU in die Staatshaushalte ab, ergo schließe ich daraus, daß Sie auch einem zu großen Mitspracherecht der EU in internen Angelegenheiten der Nationalstaaten mit Misstrauen gegenüber stehen. Sollten Sie dies bejahen , stelle ich Ihnen die Frage.Müßten Sie nicht eher die Politik der linksgerichteten Diem25 Bewegung begrüßen , als die der vom Neoliberalismus geprägten traditionellen, sozialistischen Parteien.Ich verweise auch auf den Abschnitt ,"ces derniers,...........culture." , wobei ich die Vorstellung nicht los werde, Sie stehen dieser EU Politik ablehnend gegenüber.Um eventuellen Missverständnissen vorzubeugen, ich bejahe die EU Politik der Diem25 Bewegung, stehe nicht ablehnend gegenüber einem Europa dar, lehne aber die jetzige EU Politik ab.

César B.
9. November 2017 - 10.46

Ah! Trouver le bon Prince, quelle tâche surhumaine! N'a-t-elle pas dépassé l'entendement du citoyen-électeur depuis l'invention de la démocratie et des régimes parents et alliés?

Serenissima, en Escher Jong
9. November 2017 - 9.58

100% d'accord avec votre analys très pertinente Monsieur Sold...

Milkiway
9. November 2017 - 9.16

Iergendwann platzt Blos. Trotz Jore langem Wuesstum Defizit maachen, Austéritéitspolitik, keng Steigerung vun de Realléin. Wat geschitt eréicht, wa mol rem eng Kéier de PIB zréck geet? Wann ee kuckt wéi d'Griechen behandelt ginn, ech schwetzen vun den normale Bierger, net de Räichen, fiirwat soll et eis eng Kéier anescht goen, wa eise Finanzmodell an de Keller geet? Mir kennen net Frontalier spillen, an engem Radius vun 50km rondrem Letzebuerg, mat Ausnahm vläit vun Tréier, as nemme Brousse. Wat maachen d'Leit? Amplatz sozialistech Parteien ze wielen, déi zumindest de brutale Liberalismus e besse bremsen, gett extrem riets a riets-konservativ(net mett!) gewielt, well e puer Flüchtlingen opgeholl ginn... Soziale Wiessel muss weltwäit geschéien, Korruptioun an Oligarchien weltwäit opgeléist gin. Alles anescht bréngt an eiser globaliséierter Welt absolut näischt.